Nous avons testé pour vous.....      Le Carnaval de Schluchsee

Du 11 au 13 février, un groupe de 13 Sevriolains (voir ci-contre) a pris la route pour rejoindre la commune jumelle de Schluchsee (articuler 10 fois de suite pour apprendre la bonne prononciation), perché à 950m d'altitude dans la Haute Forêt Noire en Allemagne. Cela se fait sans problème particulier car c'est à moins de 400 km de Sevrier (plus proche que Paris). Le temps était mitigé, mais sans précipitations notables.

Vers midi, une première halte était prévu à Freiburg im Breisgau (à ne pas pas confondre avec Fribourg en Suisse).

Dans le quartier près de la cathédrale de drôles d'oiseaux traînaient devant une auberge dans laquelle nous avons pu trouver encore quelques places pour manger les uns leurs sandwichs, les autres des saucisses ou une salade de cervelas. L'ambiance était déjà chaude, mais nous ne comprenions rien de ce qui se disait autour des tables près de nous.

Ainsi restauré, nous avons eu le temps et la force nécessaires pour arpenter quelques rues de Freiburg, où les fous du carnaval commençaient à se regrouper pour un méga défilé.

Ensuite, il n'y avait plus qu'une heure pour aller à Schluchsee sur une route qui montait irrégulièrement dans un paysage de plus en plus sombre (d'où l'expression " Forêt Noire"). Notre lieu de rencontre était l'hôtel Hirschen (du cerf) où 9 membres du groupe allaient séjourner. les 4 autres étaient attendus par leurs hébergeants. Nous avons dîné en commun et fait la première connaissance avec les "Glunki" de Schluchsee.

Les groupes de carnaval commencent de façon générale leurs premières rencontres le 11-11 à 11h11 pour les terminer le soir de mardi gras, mais la période la plus chaude, commence le jeudi précédant. C'est là que les fous (ou bouffons) se présentent à la Mairie pour exiger les clés de la commune, mettent le Maire dehors et administrent la commune pendant 5 jours. Cela se passe particulièrement bien à Schluchsee, car le Maire est lui-même membre d'une des associations de fous.

C'est le lundi après-midi, plus précisément à partir de 14h11, qu'était prévu le défilé des groupes de carnaval, certains à pied, d'autres de façon motorisé. Les magasins sont fermés, toute la population peut donc voir ce joli mélange d'intervenants variés, musiciens, individus de l'âge de pierre (c'était le thème cette année), groupe de rock des années 60, vaches qui se défendaient contre le loup, de drôles de canards et même un groupe de ramoneurs savoyards....

le mardi 13/02 il fallait déjà entamer le retour, mais avant de quitter la Forêt Noire, nous avons visité la basilique de Sankt Blasien, la brasserie Rothaus, puis les chutes du Rhin près de Schafffhouse. Voir quelques photos ci-après

Conclusion : Schluchsee est une destination 4 étoiles. L'accueil de nos correspondants était chaleureux comme toujours, ils étaient  aux petits soins pour nous. La région offre beaucoup de choses à voir. De l'avis des participants du voyage, on s'y sent bien, et pas seulement à cause de l'excellence de la bière!


Norbert Isele raccroche la baguette

Traduction d'un article de la Badische Zeitung du 19 octobre 2023

Pendant 18 ans Norbert Isele a marqué la musique à Schluchsee de son empreinte

Après 18 ans à la tête de l'orchestre folklorique de Schluchsee, Norbert Isele raccroche son poste. Il reste néanmoins fidèle à la musique : il enseigne la guitare et joue de la clarinette.

Lorsqu'on lui demande pourquoi il arrête d'être chef d'orchestre, Norbert Isele répond : "C'était dû à l'âge". Il aura 67 ans en octobre et un changement de génération s'annonçait de toute façon au sein de la Trachtenkapelle Schluchsee. Le moment est donc bien choisi pour lui, dit-il. Son successeur sera Gaétan Pavlin, originaire de la région parisienne. Dès l'âge de dix ans, il a pris des cours de guitare - un hobby auquel il s'adonne encore aujourd'hui, dit-il. Au début des années 70, il a appris à jouer de la clarinette avec Franz Josef Meybrunn - à l'époque directeur de la musique à Titisee-Neustadt. Il y a 50 ans - en 1973 - il est ensuite entré dans l'orchestre folklorique de Schluchsee et y a joué de la clarinette. Plus tard, il a également appris le saxophone, raconte-t-il.

Pendant neuf ans, il a dirigé deux associations musicales en même temps.

En 2002, il a suivi une formation de chef d'orchestre à l'académie de musique à vent de Staufen. Pendant cette période, il a acquis de l'expérience dans différentes associations musicales, notamment à Bonndorf et à Villingen. Il a ensuite démontré ses connaissances en tant que chef d'orchestre de 2001 à 2014 dans l'orchestre folklorique d'Altglashütten et, à partir de 2005, dans l'orchestre folklorique de Schluchsee. En 2005, il a repris le poste de Klaus Urban à Schluchsee, avec lequel il avait fait de la musique de danse pendant dix ans.

Il souhaite mettre en avant la beauté de la musique pour instruments à vent

Son cheval de bataille en tant que chef d'orchestre était la musique de fanfare tchèque, la polka et la musique de marche. "Je voulais mettre en valeur la beauté de cette musique et la sortir de cette image 'humtata'", explique Isele. Le deuxième domaine comprenait la musique légère moderne, où certains morceaux ont été adaptés pour la musique à vent. "La musique classique a également joué un petit rôle, notamment lors des concerts de Noël", poursuit Isele.

 Il raconte que la préparation du concert annuel de Pentecôte et du concert à la veille de Noël lui a procuré un plaisir particulier au cours de ces 18 années. "En outre, mes 50e et 60e anniversaires ont coïncidé avec ces 18 années, et cela a été fêté en grande pompe au sein de l'association". La remise de l'insigne d'or pour ses 40 ans d'adhésion à l'association a également été un beau moment pour lui.

Pour Isele,  la relève n'est pose pas trop de problèmes

 

 La pandémie de coronavirus a représenté un grand défi pour l'association, se souvient le musicien. "J'avais peur que les gens quittent l'association". Cette crainte ne s'est toutefois pas concrétisée, selon lui. "Lorsque nous avons pu reprendre les répétitions, j'ai été heureux de constater que personne n'avait quitté l'association, bien au contraire : Nous avons même reçu des renforts". 35 musiciens ont joué lors du dernier concert annuel, dit-il. Isele ne voit donc pas le problème de la relève comme certaines associations le décrivent. "Il y a chaque année de nouveaux jeunes qui souhaitent jouer d'un instrument dans l'association". Pendant 18 ans, il a marqué la musique à Schluchsee Norbert Isele lors de sa dernière apparition en tant que chef d'orchestre de la Trachtenkapelle Schluchsee


Patauger là où l'on produit de l'énergie

 (Article traduit de la Badische Zeitung)

par Clara Grau 7 août 2023

Des vacances balnéaires d'un autre genre : le Schluchsee en Forêt-Noire ressemble à un lac alpin chaud.
                                                   

 

L'homme qui se tient au pied du barrage du Schluchsee se sent tout petit. 36 mètres de béton gris s'élèvent vers le ciel, 25 mètres s'enfoncent encore dans les profondeurs, invisibles, et l'épaisseur du rempart est de 22 mètres. Le barrage du lac de Schluchsee, dans la Haute Forêt-Noire, est un ouvrage véritablement énorme.

En tant qu'accumulateur par pompage, le Schluchsee est extrêmement important pour la sécurité énergétique de l'Allemagne. Mais on peut aussi y pratiquer des sports nautiques et s'y baigner.  © Schluchseewerk, NNZ.

 

Une catastrophe comme celle du barrage ukrainien de Kachowka n'est pas possible ici, affirme Peter Steinbeck, porte-parole de la Schluchsee AG. L'ouvrage est trop massif et trop bien surveillé pour que des explosions puissent le détruire soudainement et que 114,3 millions de mètres cubes d'eau se déversent de manière incontrôlée en direction de Fribourg. Si l'on devait vider le lac par la vidange de fond, cela prendrait des semaines et des mois.

Autrefois, le lac, vestige de la dernière période glaciaire, ne mesurait que trois kilomètres de long. A la fin des années 1920, un barrage a été construit et a permis de doubler la surface du lac. Aujourd'hui, il mesure 7,5 kilomètres de long, 1,5 kilomètre de large et 60 mètres de profondeur à certains endroits.

Le Schluchsee est d'une importance considérable pour l'approvisionnement énergétique du sud de l'Allemagne - la centrale de pompage-turbinage est le plus grand réservoir d'électricité d'Allemagne. Si, par exemple, les installations éoliennes et photovoltaïques produisent plus d'électricité que ce qui est consommé, la société Schluchsee AG pompe de l'eau de la vallée du Rhin à près de 1000 mètres au-dessus du niveau de la mer. En cas de calme plat et d'obscurité, l'eau est évacuée par des turbines et produit de l'électricité sans émissions. Ceux qui souhaitent découvrir le fonctionnement de la centrale de pompage-turbinage en toute tranquillité peuvent emprunter un sentier didactique avec des panneaux d'information qui commence sur la crête du barrage. Au pied du barrage, une coupole en verre offre ensuite une vue sur la technique et sur les pompes.

Partout, il y a des baies pour la baignade et des pontons.

 

Mais le Schluchsee n'est pas seulement un ouvrage technique, c'est aussi l'une des plus grandes destinations de loisirs et de vacances de la Haute Forêt-Noire. Ses rives sont parsemées de baies et de pontons pour la baignade. On peut l'explorer à bord d'un bateau de plaisance avec terrasse et bar, mais aussi par ses propres moyens : dans les localités de Schluchsee et Seebrugg, plusieurs loueurs proposent leurs bateaux ou leurs stand-up Paddles.

Raphael Kuner, entraîneur de Paddles et loueur de bateaux, a une idée d'excursion toute particulière : en une bonne heure, il faut traverser le Schluchsee pour rejoindre l'Unterkrummenhof. Cette maison de la Forêt-Noire recouverte de bardeaux est aujourd'hui un lieu d'excursion accessible uniquement en bateau, à vélo ou à pied. Sans le bruit des moteurs et entourée du lac, des prairies et des forêts, la ferme est un endroit merveilleux pour se détendre. Sur place, on peut soit s'arrêter, soit se faire remplir un panier de pique-nique avec des délices de la Forêt-Noire et trouver une crique tranquille pour prendre son goûter.

Peu après le village de Schluchsee et le point de vue d'Amalienruh, c'est la fin de l'agitation de la baignade et des pédalos - les crêtes boisées dominent le paysage, tout au plus une famille de canards nage-t-elle de temps en temps, un poisson saute-t-il dans les airs ou un milan royal décrit-il ses cercles loin au-dessus du lac sombre. Les forêts autour de l'Unterkrummenhof abritent notamment des cerfs. Hermann Göring, le ministre de l'Aviation du Reich d'Hitler, passionné par la chasse, les a laissés s'installer ici dans les années 1930. Depuis quelque temps, des loups s'y sont également installés, mais pas à la grande joie de tous les habitants de la région, comme le raconte l'ancien chef du service forestier Friedbert Zapf.

C'est pourquoi le Schluchsee s'appelle aussi "Schlucksee".

Zapf a plein d'anecdotes sur la région, comme la raison pour laquelle le Schluchsee est aussi appelé « Schlucksee » ("lac de la déglutition") : en 1982, l'équipe nationale de football et son entraîneur Jupp Derwall se sont préparés à la Coupe du monde dans un hôtel. On s'y entraînait bien sûr, mais on y faisait aussi la fête avec les participantes d'un concours de mannequins - et sans doute de manière assez violente : les footballeurs se sont tellement lâchés à l'époque que le lieu d'entraînement a été surnommé le Lac de la Gorgée. Cela n'a apparemment pas fait de mal : l'équipe allemande de football a tout de même atteint la finale et n'a été battue que par l'Italie. 


Semaine de randonnée et de revitalisation du jumelage (23 au 29 avril 2023)

Dimanche 23 avril

voyage à Schluchsee, avec une halte à Freiburg im Breisgau.  Nous nous mettons en route pour une petite découverte de cette ville universitaire de 232000 habitants. Malgré les grandes destructions de la guerre 39/45, elle a été en grande partie reconstruite dans le style antérieur. Seule la Cathédrale n’avait pas été touchée par les bombardements. 

Nous poursuivons notre route et arrivons vers 17h00 à Schluchsee où nous sommes accueillis par notre correspondant Karlheinz.

 

Lundi 24 avril 2023

Excursion à Rothaus

Nous nous retrouvons à 10h devant la mairie de Schluchsee avec Karlheinz, notre guide pour la journée,  et Jürgen Kaiser, le Maire de Schluchsee, qui va marcher avec nous.

En quittant le village,  le maire nous montre un ruisseau dont le cours a été détourné par des castors. Ces derniers étant pour beaucoup une espèce protégée,  le ruisseau est donc définitivement détourné !

Jürgen Kaiser nous parle, chemin faisant, de sa commune : Schluchsee est une commune de 2200 habitants sur un vaste territoire, englobant plusieurs hameaux qui depuis 1971 font partie de la commune Schluchsee. C’est une commune assez aisée, presque exclusivement orientée sur le tourisme (été comme hiver). Il n’y a plus d’activité industrielle ni artisanale, là où autrefois les scieries étaient bien implantées. Ceci dit, il y a quand-même quelques jeunes familles qui s’y installent, essentiellement des personnes qui travaillent à Freiburg et qui pour beaucoup font la navette matin et soir avec le train. L’exploitation forestière joue également un rôle important.

Schluchsee a accueilli au cours de la dernière année 60 ressortissants ukrainiens et s’apprête à en accueillir d’ici l’été encore 20 autres. Cela fera 80 personnes, soit presque 4% de la population, qu’il faut intégrer. Il faudrait bien un employé municipal pour prendre en charge cette nouvelle population, mais qui va la financer ?, sans parler des nouvelles places à créer au jardin d’enfants et à l’école primaire.

 

Dans les espèces protégées, il y a aussi le loup. Actuellement, il n’y en aurait que 3 (2 mâles et 1 femelle) qui rodent autour de Schluchsee, mais ils ont déjà causé des dégâts importants dont les indemnisations se montent à plusieurs dizaines de milliers d’€. Les éleveurs sont incités à mieux protéger leurs troupeaux, soit avec des chiens, soit par l’installation de hauts grillages, ce qui n’est pas sans poser des problèmes à la fois financiers et de conception même de l’élevage.

 

 Nous arrivons ensuite à la brasserie Rothaus. Karlheinz nous fait la visite. C'est la plus grande brasserie de la Forêt Noire. Elle est située à 1000m d'altitude et  7 sources l'alimentent avec une eau très pure. Elle emploie environ 250 personnes, et est de ce fait le plus gros employeur des environs de Schluchsee.

Usine très moderne et plein de chiffres plus impressionnants les uns que les autres, comme par exemple un remplissage de 5000 bouteilles à l'heure! de leur célèbre marque "Biergit Kraft"(« la Bière donne de la force »).

Région du Feldberg                                                                                         mardi 25 avril 2023

Guides Roland Kern et Karlheinz

 

Pendant le petit-déjeuner, le petit crachin breton s’est transformé en neige et le paysage est devenu tout blanc… Quid de notre randonnée du jour au Feldberg, le point culminant de la Forêt Noire et du Bade-Wurtemberg ?

Le Maire de Schluchsee, Jürgen Kaiser, nous a rejoints au petit déjeuner pour nous saluer car il devait s’absenter pour le reste de la semaine. Nous lui avons remis quelques produits hauts-savoyards et, de la part du Maire de Sevrier, une photo de l’embarcadère de Sevrier… sous la neige 

Après avoir laissé nos voitures à Altglashütten, à une dizaine de kms de Schluchsee, nous empruntons un sentier plat au milieu de la forêt avec une rivière, un lieu rêvé pour les castors que nous n’apercevrons pas, mais dont nous voyons le travail avec des barrages pour ralentir l’eau, et de nombreux arbres taillés en pointe de crayon avec leurs dents.

La neige fraichement tombée ce matin donne aux sous-bois un aspect inhabituel, un vrai camaïeu entre le blanc de la neige et le vert des mousses et de la végétation printanière. Roland nous raconte qu’il a fait son primaire dans une classe unique, avec les enfants qui étaient sur ce massif. Ils pouvaient faire plusieurs kms tous les jours, y compris en hiver avec un enneigement bien plus important que celui qu’on connaît aujourd’hui.

Nous reprenons le chemin qui nous conduit à un petit lac – le Feldsee – qui fait penser par sa forme ronde à un lac volcanique sauf qu’il est entouré de montagnes et de forêts. Il est dans une réserve naturelle, et la forêt est préservée de toute intervention humaine afin d’en faire une forêt primaire.

 

Nous quittons le lac pour rejoindre Feldbergsteig. Les randonneurs retrouvent de la pente, et en cours de route nos animateurs nous montrent les restes d’un tremplin à ski du début du XXème siècle, bien entendu sans remontée mécanique dédiée !  Il n’est plus en service depuis 1973 La végétation l’ayant englouti. C’est sur cette montagne que le ski alpin a été introduit et cela a été une première en Allemagne avant la Bavière, ce qui ne rendait pas peu fiers nos guides !  C’était à la fin du XIXème siècle et nous avons été heureux d’apprendre que le premier skieur alpin était français, même mieux, chamoniard ! Il s’agit du Dr. Raymond Pilet qui a fait l’ascension à ski du Feldberg le 8 février 1891. Un peu plus haut, à 1200 mètres, la station de ski est confrontée aux problèmes de toutes les stations de moyenne montagne avec de moins en moins de neige. Il y a 14 remontées, des canons à neige et un équipement hôtelier impressionnant pour ne pas dire disproportionné par rapport au domaine skiable de 26 km de pistes. 

Puis au détour d’un chemin, il nous est arrivé une chose qui ne se passe, paraît-il, qu’une fois dans une vie : nous avons croisé un Tétras-Lyre. Il était au milieu d’un chemin, au-dessus de notre sentier. Il n’était pas farouche, il faisait le beau montrant son profil gauche, puis le droit ! 

Mercredi 26 avril 2026

Les gorges de la Wutach 

Guides Friedbert Zapf et Karlheinz 

Après la neige d’hier, le soleil pointe son nez.

Notre point de rencontre avec Karlheinz notre guide permanent  et Friedbert ZAPF ancien garde forestier et responsable des gorges, se situe à BOLL. 

Nous commençons notre descente vers les gorges. 

Les gorges de la Wutach ont été façonnées par l’érosion de la pluie et certainement par un bouleversement géologique.

Les gorges sont d’une hauteur de 60 à 170m de profondeur par endroit c’est une vallée 

fluviale et sauvage où le silence est roi.

 

Ce sentier est constamment entretenu par  les services de l’association de la FORÊT NOIRE (Schwarzwaldverein)

Des éboulements sont fréquents et nécessitent un remodelage du site.

Les berges sont habitées par des castors qui construisent des barrages et contribuent 

à leurs détériorations, comme d’ailleurs des chamois qui déclenchent des chutes de pierres.

Des ponts passerelles ont été construits pour permettre l’accès d’une berge à l’autre 

Des vestiges d’anciens ponts sont toujours visibles et donnent l’ampleur des dégâts

provoqués par la nature.

 

Nous apprenons beaucoup sur la gestion et l’évolution de la forêt. Dans certaines parties de la Forêt Noire on avait pris l’habitude pour le reboisement de faire de la mono-culture en plantant des épicéas qui présentent l’avantage de pousser assez rapidement. Mais, c’est aussi une espèce qui a besoin de beaucoup d’eau, et si elle manque, c’est le bostryche qui s’attaque aux écorces et fait mourir l’arbre. Les dégâts sont très visibles en Forêt Noire. L’épicéa est aussi un arbre à racine plate qui ne va pas profondément dans la terre et rend l’arbre fragile en cas de tempête.

 

Les services forestiers privilégient maintenant de mettre en place des sapins et des sapins Douglas, mais de façon mélangée y compris avec des feuillus. Dans les parties protégées de la forêt, ils préfèrent ne pas intervenir du tout, laissant à la nature le rôle de choisir son évolution. 

Le soir une douzaine de personnes de près ou de loin concernées par le jumelage entre Sevrier et Schluchsee nous rejoignent pour dîner et pour discuter des possibilités pour intensifier à nouveau les relations. Il semble d’ores et déjà probable qu’un groupe vienne nous rencontrer en octobre à l’occasion de la Fête du Terroir à Sevrier.

Jeudi 27 avril 2023

 

Le Rappenfelsensteig

Guide Karlheinz Kandler

 

Le « tour de la forêt primaire» nous emmène ce jeudi 27 Avril à travers des prairies, le long des lisières de la forêt et à travers des zones forestières protégées.
Le sentier Rappenfelsensteig nous conduit à travers la forêt la plus profonde de la Forêt- Noire. Nous descendons dans la vallée profonde et étroite, jusqu’à la rivière Schwarza, par des sentiers naturels et parfois aventureux.

 

En chemin nous apercevons la centrale hydroélectrique de Schwarzabruck alimentée par le Lac où nous résidons. Schwarzabruck Power Plant (tourism-bw.com) . Karlheinz nous explique le système ingénieux mis en place pour produire de l’électricité, tout en préservant les ressources d’eau en repompant l’eau pendant les heures creuses dans les lacs situés en hauteurs.

Vendredi 28 avril

 

Sankt Blasien, le Jägersteig (sentier des chasseurs), le Schluchsee et le Riesenbühlturm

Guides Uwe Frommherz et Karlheinz

 C’est une forte pluie qui nous fait renoncer le matin, en accord avec notre guide du jour, Uwe Frommherz (conseiller municipal et président de l’association locale de la Forêt Noire), de commencer notre randonnée. Nous repoussons le départ à 13h, puisqu’une amélioration du temps est annoncée. Nous partons alors d’abord à Sankt Blasien pour voir et visiter cette grande basilique qui est un bâtiment insolite pour une commune de 4000 habitants et mérite le détour, ce d’autant plus que l’architecte de la version actuelle était un français, Pierre Michel d’Ixnard.

Avec l’arrivée de Napoléon, l’ambiance religieuse s’estompe et la barbarie sévit gravement dans ce monastère alors inoccupé, loué à des industriels (fabrique d’armes, filature de coton), puis à nouveau incendiée. Par un heureux hasard, l’Ordre des Jésuites l’acquiert et y ouvre en 1934 un lycée avec internat. Fermé et transformé en hôpital militaire pendant la période Nazi. Il ouvre plus tard. En 2011 il accueille plus de 900 filles et garçons dont environ 660 élèves externes et 330 internes de toutes confessions et nationalités.

13h, la pluie s’est arrêtée, comme par miracle. Nous rejoignons notre hôtel où nous attendent Karlheinz et Uwe. Malgré un ciel toujours gris, nous ne rechignons pas de les suivre en direction de la Fischbacher Höhe.

Nous nous trouvons sur le Schluchtensteig qui par la suite nous mène au bord du Schluchsee que nous longeons jusqu’au pavillon Amalienruhe (=la sérénité d’Amélie) qui peut être utilisé pour célébrer un mariage (le Maire se déplace!)

Nos guides nous mènent ensuite à l’Hôtel Schiff, au milieu du village, établissement existant depuis 1562. Nous nous y attablons pour boire un café accompagné d’une pâtisserie qui pour beaucoup était une « Schwarzwälder Kirschtorte », la fameuse « Forêt Noire ». Ainsi réconfortés, nous décidons de monter à la tour d’observation « Riesenbühlturm » qui domine Schluchsee et offre une belle vue sur les environs.

Samedi 29 avril

 

Eh oui, celle belle semaine avait aussi une fin, nous devions retourner à la maison. 

Pour adoucir le chagrin, après un départ vers 9h du matin, nous prenons la route de Neuhausen à Rheinfall pour admirer les chutes du Rhin. Avec leurs 23m de hauteur, cela ne ressemble pas aux chutes du Niagara, mais elles sont néanmoins très impressionnantes, surtout à cette époque où le débit d’eau est important. 

 

 

Ainsi se terminent nos pérégrinations de la semaine. Tout ceci dans la bonne humeur, c’était un groupe parfait, et tous les participants en gardent un bon souvenir des paysages parcourus et des rencontres avec les gens de notre commune jumelée. Nous aurons le plaisir de les retrouver à l’automne chez nous. Les liens qui s’étaient distendus se sont resserrées.

Une mention particulière revient au Fonds citoyen franco-allemand qui a soutenu financièrement notre voyage et que nous remercions vivement. Pour en savoir plus cliquez ici